Fantasia
Symbole de la virtuosité guerrière, la fantasia assure la continuité d'une tradition équestre militaire authentique. Simulation de l'action militaire traditionnelle au XIXème siècle, elle reproduirait les assauts de la tactique militaire arabe et berbère, à une vive retraite succédait à une attaque fulgurante. Aujourd'hui, la charge de poudre ou baroud a remplacé le coup d'arbalète. Le dressage des chevaux, Barbes ou Arabes Barbes, répond à des règles spécifiques : Le cavalier et sa monture doivent reconnaître l'enchaînement exact des figures préparées en groupe. Sur un terrain délimité, les équipes composées de deux à vingt cavaliers emplissent l'air du bruit de leurs cavalcades.
Pour effectuer ces prouesses, les cavaliers doivent maîtriser une très bonne technique équestre, mais également beaucoup d'agilité, d'audace et de courage. La Fantasia reste une des manifestations équestres les plus appréciées dans tout le Maghreb. En Tunisie, on distingue « le Nchef » qui correspond à cette charge militaire en plein galop ponctuée de tirs de baroud et « le Mdaouri », ces figures équestres que le cavalier impose à son cheval sur une musique populaire au son de la Tabla (tambour) et la Zakra (flûte).