Avec l’arrivée des pluies d’automne associées avec une température dépassant les 20°C, la pullulation des insectes et notamment le moustique du genre Culex, s’amplifie avec une flambée de gîtes larvaires.
Ce moustique est le vecteur de transmission du virus du Nil Occidental entre les oiseaux (migrateurs et sédentaires) qui jouent le rôle de réservoirs de ce virus.
Aussi, le moustique hébergeant le virus, le transmet par piqure à l’Homme donnant des syndromes pseudo-grippal et à d’autres mammifères domestiques dont le cheval donnant de la fièvre et des troubles nerveux.
Ces hôtes accidentels sont des culs-de-sac épidémiologiques pour la maladie et donc ne participent pas à la propagation du virus et il n’y a pas de transmission du virus entre les Hommes ou entre les chevaux.
En Tunisie, la fièvre du Nil Occidental a été diagnostiquer depuis 2003 chez l’Homme et les chevaux et ces dernières années la maladie a été confirmés par les laboratoires chez l’Homme et les chevaux (la dernière en 2024) avec des cas de mortalités ou des séquelles d’atteinte du système nerveux.
La Fièvre du Nil Occidental est une maladie réglementé à déclaration obligatoire qui ne met pas le cheval en isolement ni l'écurie en quarantaine.
Comment Reconnaitre la Maladie :
« Mon cheval a un comportement bizarre » avec notamment :
- Ataxie (troubles de la coordination des mouvements) et difficultés locomotrices pouvant aller jusqu’à la paralysie,
- Dépression ou au contraire hyperexcitabilité comme dans la Rage mais sans une hypersalivation et c’est pour cela que la maladie de la fièvre du Nil Occidental est diagnostiquée souvent au laboratoire après une suspicion de la rage,
- Tremblements musculaires,
- une hyperthermie (température > 38,5°C) et une baisse de l’état général.
Les cas de guérison surviennent dans les 20 à 30 jours avec des séquelles peuvent persister jusqu'à 6 mois après l'infection.
Comment lutter contre cette Maladie :
Le vaccin contre cette maladie a montré son efficacité dans les pays où il est commercialisé ce qui n’est pas le cas de la Tunisie.
D’autres mesures de prévention sont employées et consistent à limiter au maximum le contact des chevaux avec les moustiques pendant les périodes à risque (c’est-à-dire en été et en automne) :
- Rentrer les chevaux à l’intérieur de bâtiments fermés avant la fin de la journée et les sortir à l’extérieur après le lever du jour (c'est-à-dire en dehors des périodes de forte activité des moustiques).
- Placer des moustiquaires à l’entrée des bâtiments.
- Ventilation naturelle ou dynamique des écuries,
- Eviter l'éclairage des boxes et de l'écurie.
- Installer des pièges à insectes dans les écuries et/ou l’environnement avoisinant et utilisation des insecticides larvicides,
- Elimination des nids d’oiseaux migrateurs, placés les poulaillers et les oiseaux d’ornements loin des écuries,
- Utilisation de produits répulsifs sur les chevaux tout en changeant de molécules pour éviter la résistance des insectes.
- Limiter au maximum les eaux stagnantes (bâches, ornières, zones de piétinement, pots de fleurs, pneus…).
- Nettoyer les abreuvoirs régulièrement.
- Mettre une couverture moustiquaire intégrale, à faible maillage imprégnée d’un produit répulsif.